lundi 16 février 2009

Désolé Bob, Peter, Dennis et tous les autres…








Samedi dernier, rue Charlot, était organisé par la Coordination 75 (CSP 75),un concert de reggae gratuit afin de sensibiliser la population sur la situation des sans papiers.Bien que l’occupation du lieu, appartenant aux syndicats, dure depuis maintenant dix mois et qui demeure le problème le plus important,c’est un tout autre événement qui a retenu notre attention et méritait un coup de gueule. A travers lui, nous allons encore pouvoir témoigner que l’hypocrisie touche tout le monde.
Rappelons juste que le respect de la parole donnée et tenir ses engagements sont quelques preuves de la générosité des hommes et de leurs valeurs. Et généralement les artistes, quand ils sont sollicités, en sont le meilleur exemple.

Samedi l'occasion était donnée d'écouter toute la nuit Prince Jah and the Prophets: « Rastaman » et avant tout artiste conscient du monde qui l’entoure et sensible aux appels aux soutiens. Le partenaire parfait pour une cause telle que celle de la coordination. Et quoi de plus noble pour un artiste que de défendre une cause aussi humaine!
Soutiens et sympathisants étaient présents au rendez-vous.
Unité, combat en faveur des mêmes droits, les fondamentaux de la musique et du reggae finalement ! Où quand les mots et la musique se rejoignent pour lutter afin de parvenir à la reconnaissance et ainsi Exister.

Mais que dire de cet artiste! Lui qui était venu jouer gratuitement demandait maintenant 1200€ pour la soirée. Autant il est dur d’écrire une chanson, de composer une musique mais pour demander 1200 € là c’est plus simple ! Abuser de la confiance des organisateurs qui cherchent des soutiens à leur cause ! Il existe bien des qualificatifs pour définir ce comportement.
Libre à vous de mettre les mots qui vous plaisent !

Preuve est faite que l’esprit de la musique peut une nouvelle fois être perverti par un soi disant artiste. Pour notre homme, c’est la culture rastafari qu’il bafoue en prenant le nom de Jah (dieu des rastas pour simplifier). Et ce sont des hommes comme nous qu’il dédaigne au profit de l’argent.

Bien triste épisode de la réalité humaine qui nous rappelle qu’il faut s’unir pour lutter contre l’ignorance et l'hypocrisie des pseudos bons samaritains, plus avides de se donner une image de bienfaiteur que de s'investir pleinement même le temps d'une soirée. .

Pour conclure sur une note plus légère et musicale citons Horace Andy, que doit connaître notre chanteur sans parole, qui dit « Dread have no style, dread have no fashion ». En clair, ce ne sont pas les vêtements, la couleur de peau et les paroles qui nous définissent en tant qu'humain mais ce que nous avons dans le cœur et dans l’esprit.

A.Juba Rouzic

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